L’intelligence artificielle c’est bien, mais en local, c’est mieux 2v5p6a

Publié le 10 mai 2023

Nous sommes submergés par les informations liées de près ou de loin à l’intelligence artificielle. Il ne se e pas une journée sans qu’un nouvel usage émerge, sans qu’une start-up se crée, sans qu’un média nous abreuve des impacts à venir de cette nouvelle technologie sur nos sociétés. 6l5d1x

Si on y regarde de plus près, on constate que tous ces projets d’intelligence artificielle ont un point commun : les calculs se font tous sur des plateformes externes. En effet, une grande partie de la technologie d’intelligence artificielle que nous utilisons aujourd’hui fonctionne dans d’énormes centres de données gérés par des géants de l’informatique en nuage comme Amazon, Microsoft et Google. C’est pourquoi l’intelligence artificielle et le cloud de grande envergure vont strictement de pair. Cela a du sens quand on compare la puissance d’un seul de nos périphériques (smartphones, ordinateur, tablette) et la puissance d’un datacenter : le rapport est totalement disproportionné.

Mais exploitons-nous vraiment toute la puissance de nos machines ? 3gxp

Google Chrome vient de faire un pas vers une technologie appelée WebGPU. Le principe est tout simple, et pas du tout nouveau : pourquoi ne pas profiter de la puissance de nos GPU (nos carte graphiques) plutôt que de s’appuyer exclusivement sur nos microprocesseurs (U) ? C’est dans ce contexte que WebGPU a été mis en avant. En effet, WebGPU a été conçu pour accélérer les graphismes informatiques sur le Web, mais il peut également accélérer les logiciels faisant appel à des briques d’intelligence artificielle. Intégrée directement dans Chrome, WebGPU permet aux applications Web de tirer davantage parti du traitement de l’IA.

À la Google I/O, l’entreprise prévoit d’ailleurs de présenter une application Web exécutant le logiciel Stable Diffusion de Stability AI pour transformer des instructions textuelles en images.

Cette initiative reflète la prévalence croissante de la technologie de l’IA, qui était utilisée en arrière-plan depuis des années, mais qui est devenue beaucoup plus importante avec de nouveaux outils d’IA générative tels que ChatGPT d’OpenAI, Bing de Microsoft, Bard de Google, etc. Une fois de plus Google tente de rattraper son retard tant au niveau de l’IA que des outils qui peuvent l’accompagner.

Enfin, il ne faut pas oublier un point important mis en avant par WebGPU : cette ancienne technologie remise, en permettant de faire des calculs en local sur votre périphérique, réduit la dépendance à Internet mais aussi au transfert d’informations en général vers les grands datacenters. La protection de la vie privée n’est pas si loin.

WebGPU est une révolution ? Certainement pas car cette technologie existe depuis très longtemps et a déjà permis de faire avancer le web un peu plus vite sur la voie de l’accélération des calculs, mais elle est intelligemment remise au goût du jour par Google. Malheureusement, c’est une fois de plus le navigateur Chrome à qui on a confié le rôle d’évangéliser le concept. Ce standard va-t-il réussir à s’imposer ? A suivre.

Source : Cnet.com